Le besoin de vert confirmé en prime à la télé !
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Quel regard la société porte-t-elle sur nos métiers ? La question n’est pas anodine : les agriculteurs, qui ont vu en quelques années leur image se dégrader auprès de l’opinion, peuvent confirmer. Petit, notre secteur échappe assez largement au battage médiatique. Pourtant, le 13 octobre dernier, l’émission « Capital », diffusée en première partie de soirée sur la chaîne M6, s’est penchée sur le thème : « La qualité de vie. Que font les maires de notre argent ? », avec en particulier un reportage (visible sur Internet, en replay) intitulé : « La folie des espaces verts, à quel prix ? ». À l’approche des municipales, la surenchère des candidats pour répondre aux attentes de vert des citoyens ne passe pas inaperçue ! Si l’on en croit le reportage, nos collectivités consacreraient cinq millions d’euros à la création d’espaces verts chaque année. Faire semblant de découvrir qu’une attente et un service génèrent une dépense est un peu une marque de fabrique de « Capital », et il faut la prendre avec recul, mais quelques points méritent l’attention. Le premier est que le coût, angle d’attaque de l’émission, est sensible : les massifs d’annuelles, à « 200 euros par mètre carré et qu’il faut arracher et replanter tous les six mois » sont clairement présentés comme un archaïsme, comparés à ceux de vivaces « qui ne coûtent à long terme que 45 €/m2 ». Seule une collectivité sur vingt en planterait (là, on doute !). La gestion des feuilles mortes est aussi pointée du doigt, et l’émission a réalisé des reportages pour montrer que les coûts sont variables selon les pratiques, mise en décharge contre compostage sur site. Autre point à méditer, les réactions négatives des citoyens face à la gestion différenciée, qui définit des zones d’entretien différentes alors que les habitants estiment payer les mêmes impôts. Mais finalement, les espaces verts sont plutôt présentés positivement, les retombées pour les activités économiques dans les villes sont bien valorisées, et c’est bien ce qui reste le plus important. Le message « plantons plus pour la ville de demain » est largement échangé au sein de notre filière, mais reste encore à le diffuser auprès des Français !
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